1995 - 2024
29ans au service des Migrants, Réfugiés et Demandeurs d'asile
au Sénégal
CARITAS DIOCESAINE DE DAKAR
Point d'Accueil pour Réfugiés et Immigrés
Km2, avenue Cheikh Anta Diop - BP. 5915 - (221) 33 822 01 53 / 77 742 35 03 - caritaspari@gmail.com
Nous accueillons entre 10 et 20 migrants par jour ...
Nous offrons aux migrants jusqu'à 20 services par jours ..
Nous leur offrons de l'assistance: Santé, Appui alimentaire, logement,
éducation, formation, aide au retour volontaire, financement de micro-projet ...
Cette petite structure, qui travaille dans le cadre de la Caritas-Dakar, a été mise en place depuis 20 ans par les paroisses et les communautés religieuses de Dakar, alors harcelées par la ronde des réfugiés et immigrés et souvent dépassées par les problèmes que cela leur posait.
Mettant en commun certains de leurs moyens, ces communautés ont mis sur pied ce Point d’Accueil qui, dans la ville, est devenu un des seuls endroits où les réfugiés et les immigrés peuvent trouver un accueil, une écoute, éventuellement une assistance. Avec des moyens qui restent très modestes, le P.A.R.I. fait face à un afflux grandissant de demandeurs d’asile en difficulté. L’instabilité persistante de plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest en est évidemment la cause la plus immédiate.
Cette ville est en effet une destination privilégiée pour beaucoup de ceux qui ont dû fuir leur pays non seulement en Afrique Occidentale mais aussi dans d’autres régions du continent. La paix qui règne au Sénégal ainsi que sa situation géographique jouent à cet égard un rôle déterminant.
Dakar est aussi un lieu de passage obligé pour de nombreux candidats à l’émigration lointaine. On s’y arrête pour reprendre des forces avant de poursuivre éventuellement l’aventure. Souvent on y reste faute de moyens ou d’audace, on y est piégé : impossible de rentrer chez soi, on a honte, on a échoué et il faudrait pouvoir rembourser ceux qui ont financé le voyage « salvateur » de toute la famille. On se retrouve réfugié de fait sinon de droit. Il y a aussi, parmi les hôtes involontaires de Dakar, les rapatriés de force depuis l’Europe, les refoulés depuis les pays voisins ; tous se retrouvent dans la même situation de grande précarité.
La « Teranga » Sénégalaise n’est pas un vain mot. Il y a ici une vraie hospitalité qui tolère la présence d’un grand nombre d’étrangers et permet l’intégration de beaucoup d’entre eux dans le secteur informel de l’économie qui fait déjà vivre la moitié de la population.
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Le P.A.R.I. ne s’embarrasse pas des distinctions juridiques entre réfugiés reconnus et simples demandeurs d’asile. Il est ouvert à tous, en particulier aux nouveaux arrivants, pour les aider à s’orienter.
L’assistance donnée est minime et réservée aux cas les plus vulnérables. Le P.A.R.I. privilégie l’écoute, l’accompagnement et la responsabilisation des intéressés. C’est ainsi qu’il peut éventuellement payer un ou deux mois de loyer mais c’est le réfugié qui doit trouver une chambre à louer, aux prix le plus modeste possible. Il peut aussi soutenir un « tout petit projet » d’insertion professionnelle, mis c’est le réfugié qui doit l’imaginer en fonction de ses capacités, en évaluer la rentabilité, chercher le lieu où exercer cette activité. Ces « Tout Petits Projets » (T.P.P.), sont actuellement l’instrument d’action privilégie du P.A.R.I. pour aider les réfugiés / immigrés à survivre par eux-mêmes.
Pour réduire au minimum les frais de fonctionnement, le P.A.R.I. a un train de vie plus que modeste : des locaux très simples, mis à sa disposition par la Caritas, Km 2 Avenue Cheikh Anta Diop, un équipement minimum, une voiture, un seul salarié : le Coordinateur Permanent.
Ses collaborateurs sont tous des bénévoles, stagiaires et volontaires venant des tous les continents.
Les frais de fonctionnement sont couverts par les contributions annuelles des paroisses et des communautés religieuses de Dakar qui sont à l’origine du projet. Et leur soutien ne s’est pas démenti depuis le début. Le P.A.R.I. peut compter également sur une aide annuelle su Secours Catholique Français et sur quelques contribution extérieures.
Le P.A.RI. s’est orienté peu à peu vers la conception de programmes sectoriels répondant à des besoins particuliers et qui son pris, ou pourraient être pris en charge, chacun pour sa part, par des institutions ou des organismes. Dans cette perspective, les fonds attribués à tel ou tel programme vont intégralement aux bénéficiaires du projet , un montant minimum par cas sert à couvrir les frais généraux induits par le cas lui-même. La mise en œuvre de ces programmes nécessite en effet un véritable travail sur le terrain pour vérifier les assertions des réfugiés ; des visites surprises permettent parfois de découvrir que la réalité est assez différente de ce qui était raconté. Le suivi des projets est également très important.
C’est d’ailleurs l’expérience du traitement pendant plusieurs années de centaines de « Tout Petits Projets » (T.P.P.) qui a été le moteur de cette restructuration du travail du P.A.R.I.
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Ce programme concerne les réfugiés ou immigrés qui se disent prêts à travailler de leurs propres mains dans un secteur où il ont une certaine qualification ou de l’expérience. Il s’agira alors, après une étude poussée du cas, de la fourniture d’outillage (coiffeur, réparateur de chaussures, etc…), de matériel ou de denrées (confection de beignets, fabrication de cartes de vœux ou d’objets artisanaux, etc…) ou d’effets à commercialiser (vente de vêtements, de fruits, d’œufs, etc…) le tout pour un minimum actuel de 80 000 Fcfa.
Dans certains cas critiques, pour éviter que le matériel fourni ne soit revendu ou détourné, on ajoute un colis alimentaire d’un montant total d’environ 10.000 Fcfa. qui permet la survie d’une famille pendant une semaine.
Il n’y a jamais remise d’argent et les achats sont faits en présence de l’intéressé par des collaborateurs du P.A.R.I.
Pour chacun de ses programmes d’appui, le P.A.R.I. s’engage à fournir un dossier justificatif tous les mois. Ce dossier comporte les pièces suivantes :
Dossier individuels :
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fiche personnelle avec bref exposé du cas
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liste des achats / dépenses effectuées pour le cas
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pièces comptables justificatives des achats (facture, ordonnances, photocopies, tickets, etc…)
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photo du bénéficiaire
Récapitulation mensuelle :
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comptabilité
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bilan
En fin d'année un dossier récapitulatif et complet du programme spécifique est fourni.